AFANTCHAWO Philippe
Photographe
"Drapé de chagrin"
Photographie, 100 x 80 cm, 2015
La nuit et le jour, les ténèbres et la lumière, la haine et l'amour, la mort et la vie... ne sont que confrontation permanente entre le noir et le blanc. Je suis pour que ce duel demeure éternellement. Il faut bien les ténèbres pour apprécier la lumière, la nuit pour aimer le jour, la mort pour appréhender la vie... le noir pour parfaire le blanc.
L'un sans l'autre, ils auraient si peu d'intérêt...
ALBEROLA Jean-Michel
Peintre, professeur aux Beaux-Arts de Paris
"Occidental", 1989, aquarelle et crayon sur papier, 23 x 32 cm © DR
« Birkenau, accolé, jumeau, partenaire et complice, est un paysage. Une effrayante douceur. Nous sommes anéantis par le paysage, par les délicieux bruits d'une nature qui recouvre la voie ferrée, qui ronge les baraquements. Ce n'est pas le désert, c'est la désolation dans une quiétude paysanne et champêtre. » Jean-Michel Alberola et Michel Hénochsberg
ANDREA Azul
"Circulo", 2021,
collage in situ, couvertures de survie, 160 x 160 cm
© Azul Andrea, ADAGP Paris 2021
"Circulo" est un cercle d’or réalisé à partir de couvertures de survie que je crée le plus souvent à même le mur. Des jeux de lumière se créent grâce aux éléments qui l’entourent. Je perçois le cercle comme une ligne continue, infinie, un état éternel. C’est ici une ligne lumineuse et à la fois fragile qui amène à penser les chemins de la vie. Une expérience silencieuse dans le temps et l’espace. Le chemin en spirale évoque quant à lui les mouvements de l’univers, la structure du vivant, le nombre d’or... Un chemin continu, une succession de points. Dessiner sur le sol, envelopper les œufs de couleur est un chant à la vie et la création.
ANDREA Mateo
Peintre
« AMO-IRIS », technique mixte sur toile
114 cm x 146 cm, 2008
Mes tableaux sont des dessins, des dessins sur toile sur laquelle la peinture vient parasiter l'ordre établi par la mine de plomb. J'y cristallise des ressentis, des émotions. Il s'y trame des instantanés, des épisodes, des apparitions. J'y traite l'ambivalence de l'amour. Objet de ce sentiment, la femme joue un rôle central dans ce sujet intemporel.
ANDREA Mateo
Peintre
"Cuidado con la perra", Techniques mixtes sur toile, 114x146cm,
2011
Courtesy of : Galerie Popy Arvani
L'amour d'abord, l'amour encore, l'amour à mort.
ANDREA Mateo
Peintre
"La Leona", technique mixte sur toile, 114x146 cm, 2015
Je n'aime pas trop avoir à expliquer mon travail, je préfère qu'il le fasse lui-même. C'est la vision du spectateur, son ressenti, son interrogation et le dialogue que je pourrais avoir avec lui qui m'intéresse.
Cet échange peut devenir L'Explication.
Une lionne en cage... A moins que ce soit nous...
ANDREA Mateo
Peintre
Libertad, 2017, technique mixte sur toile, 114 x 146 cm © Mateo Andrea
Libertad... C’est la sensation que ma tante, depuis mon Argentine natale, a évoqué quand nous avons échangé sur le tableau. Je l’avais commencé plus d’un an auparavant, mis de côté, repris. Presque terminé, je lui cherchais un titre. Je pensais à celui-là même, elle me l’a confirmé. Le message était passé, j’étais libre de ce tableau et lui de moi.
ANDREA Pat
Peintre
"The burning-heart catcher", huile et caseïne sur toile, 160 cm x 160 cm,2008
Courtesy of : galerie Eric Mircher
Dans les années 70, Pat Andréa fait partie avec des artistes internationaux comme Kitaj, Hockney, d'un mouvement artistique appelé la nouvelle subjectivité. Ils partagent une même vision figurative sans aucune prétention théorique ou positionnement idéologique, portés simplement par un désir de peindre bien, de restaurer le rôle de peintre.
ANDREA Pat
Peintre
"Alice au-delà du miroir", peinture, bois, miroirs,
300x300x300cm, 2007
Que lui importait que, dès l'instant même où elle les avait cueillis, les joncs eussent commencé à se faner et à perdre de leur parfum et de leur beauté. Les vrais joncs parfumés eux-mêmes, voyez-vous ne durent qu'un très court moment ...
ANDREA PAT
Peintre
"Une qui tombe", caséine sur papier, 65 x 81 cm, 2015
La ligne est une abstraction absolument intelligible. C'est elle qui me permet de passer de l'autre côté du miroir, un monde dont je saisis des instantanés pour tenter de les fixer sur la toile.
ANDRÈS Fantine
Peintre
"Sans titre", graphite sur papier, 112x76cm, 2010
Mon défi est de me détacher des connotations trop évidentes des objets que je choisis. Insignifiants objets du quotidien et nobles éléments naturels cohabitent pour former un paysage incohérent, une sorte de nature morte intrigante. Les objets sont suspendus entre deux états, la légère dénaturation de l'objet frappe par son étrangeté.
ANDRES Fantine
Peintre
"baton de viande", crayon de couleur, 70 x 100 cm, 2011
Coraux, viandes crues, mégots sont des éléments identifiés, ancrés dans le réel, dont les connotations attirent ou révulsent. Mon défi est de me détacher de ces impressions attendues. Les objets nobles et moins nobles cohabitent alors aléatoirement, jusqu’à frôler l’hybridation, et les perspectives deviennent impossibles. Ils flottent et parfois leurs statuts s’annulent empêchant ainsi un paysage cohérent.
ANOY (aka Adrian Gander)
Street artiste
"Wall of Peace", 2015, photographie imprimée sur toile, 50 x 70 cm © Adrian Gander
J’ai peint ce mur à Beit-Hebbak au Liban. Dans des trous du mur, des oiseaux ont trouvé une place pour s'abriter. On ne les voit pas mais la peinture murale montre qu'ils sont là.
ANTONIUCCI Pierre
Peintre
"Le bar un beau jour", fusain sur toile nappée de cendres
130 x 160 cm, 1999
C’était un dimanche, jour aimé par la peinture et ses peintres parce que la rumeur de la grande ville s’atténue, le bruit de ses trafics, de ses usines, pour faire place à un paisible silence qui semble auréoler les objets de la vue. Voir aime le silence. Ce dimanche là, j’achète au marché un bar sauvage magnifique à l’œil clair dont je décide de faire des dessins puis une grande composition au fusain sur toile préparée sur un nappage de cendres. J’y passe la journée, puis le cuit et le consomme pour le diner. Que dire de ce cercle rapide où se transforme la chose en disparaissant au sens propre (le diner) et en réapparaissant au sens figuré (représentation sur la toile) ? Comment ne pas y voir l’attachement de tous les sens, du son, de la vue, du goût, en une succession d’alertes et d’états qui, s’additionnant en causes et conséquences, produit au final le poisson du tableau comme l’instant suspendu qui recueille le plaisir de toutes les sensations du jour.
ARSENE Francis
Plasticien
"Mur… mur… et murmures", zinc, 200 x 100 x 15 cm, 2013
Dans la nature, l'eau jaillissant des sources s'écoule sans contrainte tout au long des aspérités de la roche. Sur la paroi du mur de zinc brut, elle doit aussi négocier son incontournable passage avec les « bourgeons » de cette matière, surgis comme des astéroïdes venus d'ailleurs imposant leur loi et leur parcours.
ARSENE Francis
Plasticien
"L'épouvantail", 2006, zinc, 230 x 180 cm © Francis Arsène
L'inspiration de créer l'épouvantail m'est venue de ma campagne en me promenant le long d'un chemin. Mon regard a été interpellé par le visuel d'une branche d'arbre représentant une personne avec une farandole de chiffons pour faire peur aux oiseaux. C'est là que je me suis penché sur la réalisation de cette œuvre unique.
ATTAL Jean-Pierre
Photographe
"Alvéoles n°115", tirage « lambda » contrecollé/dibon,124 cm x 180 cm, 2008
L'architecture des bureaux actuels ayant évolué dans le sens d'une plus grande transparence, je décide en 2007 d'explorer de nouveau ce terrain favorable à l'extension de mon travail d'archéologie sociale de la strate urbaine.
Ces photographies grand format appréhendent la réalité d’individus étroitement liés à l’architecture contemporaine. Elles fouillent le monde du travail tertiaire à travers les ouvertures vitrées des tours de bureaux contemporains. C’est dans une très grande proximité qu’elles donnent à voir ces empilements d’étages saturés de salariés, révélant l’activité frénétique d’une ruche en pleine effervescence.
Les open spaces deviennent alors totalement accessibles et dévoilent les détails d’un univers standardisé qui habituellement nous échappent.
Dans le chaos architectural, c’est finalement la récurrence et l'obsédante répétition qui conduisent à l'évanouissement des êtres sous "X".
ATTAL Jean-Pierre
Photographe
3Paysages nucléaires (Centrale nucléaire de Civeaux, vue sud)3, 2016, photographie contrecollée sur dibond, 52 x 70 cm (x2) © Jean-Pierre Attal
Depuis 1960, cinquante-huit réacteurs nucléaires ont pris place dans le paysage français. Implantés sur une vingtaine de sites, ils arrivent aujourd’hui progressivement au terme de leur durée d’exploitation. Les “paysages nucléaires” mettent en perspective un avenir nucléaire incertain. Parviendrons-nous à rendre les sites vierges de toute trace de radioactivité ? Verrons-nous les paysages imaginés dans cette série ?
AUGUSTE-DORMEUIL Renaud
"Le tourbillon de la vie #02", 2013,
impression Lambda contrecollée sur aluminium, 172 x 124 cm © Renaud Auguste-Dormeuil, ADAGP Paris 2021 – Courtesy Galerie In Situ - fabienne leclerc, Grand Paris
Depuis 1960, cinquante-huit réacteurs nucléaires ont pris place dans le paysage français. Implantés sur une vingtaine de sites, ils arrivent aujourd’hui progressivement au terme de leur durée d’exploitation. Les “paysages nucléaires” mettent en perspective un avenir nucléaire incertain. Parviendrons-nous à rendre les sites vierges de toute trace de radioactivité ? Verrons-nous les paysages imaginés dans cette série ?