
BAGNEUX (de) Maxence
Sculpteur
"Black tie", bois et laine, 28 x 20 x 23 cm, 2015
Mon travail est le fruit de plusieurs années de voyages et d'aventures humaines. L'interprétation de la tête s'est imposée naturellement à moi comme moyen d'expression. BLACK TIE s'inscrit dans ce travail frénétique qui raconte aux grés des formes et des matières les souvenirs de mes rencontres. Un témoignage intime d'un folklore humain.

BAILLEZ Vincent
plasticien
"La gueule ouverte", encre sur papier, 23 x 29 cm, 2015
Ça dégouline, ça détruit, ça engloutit, ça lutte... Ce sont les termes que j'utiliserais pour décrire ce dessin qui appartient à une série que j'ai nommé « La gueule ouverte ». Ce sont d'ailleurs les mêmes mots pour faire part de ma démarche, de mon processus créatif. Travailler en noir et blanc n'est pas si confortable car c'est travailler la dualité. Sans cesse, je dois chercher un point d'équilibre, une fluidité dans mon dessin pour que de ce marasme, de ce chaos une lumière parvienne jusqu'à nos rétines.

BALLOT Jean-Christophe
Photographe
"Soweto", 2012, impression pigmentaire contrecollée sur aluminium,
100 x 100 cm © Jean-Christophe Ballot
C'est l'histoire d'une Afrique où les animaux des grands parcs, pétrifiés, sont devenus des sculptures, où la ville est parcourue par des signes, des affiches, des bouteilles géantes. L'histoire d'une Afrique où la richesse et le luxe de Sun City côtoient la pauvreté des townships.

BARCILON Emmanuel
Peintre
"Sans titre", pigments et vernis, 240x240cm, 2009
La surface devient un mur d’expressions : jeu des inscriptions sur des parois chaotiques, sur cette peau marquée du tableau divisé en quatre. Symphonie concentrée sur le nord du support : tatouages, blessures, violences, écritures saccadées ; et silence au sud. Rien n’est caché de l’élaboration de la pensée : ratages, gribouillages et ces quelques mots gravés qui surnagent : « action », « résonnance », « prendre le temps », « revenir à la source », « trouver l’équilibre », « schéma riche de conscience », « sens du vivant », « quoi prendre »… Lettres et traits rouges, saillies des « 4 grands » Juifs de l’histoire : Moïse « tout est loi », Jésus « tout est amour », Freud « tout est sexe », Einstein « tout est relatif ». Tout est là.
Lionel Dax

BARD François
Peintre
" Rédemption ", Huile sur toile, 200 cm X 200 cm, 2006
La peinture du noir au blanc pour une vaine éternité ......

BARD François
Peintre
"V.I.P.", huile sur toile, 160x160cm, 2010
La Vanité est la talonnette dérisoire censée nous hausser à la hauteur des étoiles
Olivier Delhaye

BARD François
Peintre
"Le silence des songes", 2012, huile sur toile, 160 x 195 cm © François Bard
Cette toile est un hommage à la nature puissante, qui s’impose à nous comme un repère inamovible. Symbole de l’évidence du passage du temps et parabole de notre combat –perdu d’avance – pour survivre. Mais aussi message d’humilité nécessaire à l’acception du mot éternité

BARD François
Peintre
Pour l’éternité, 2019, huile sur toile, 200 x 200 cm © François Bard
J’aime raconter les choses par des détails pour rechercher la peinture. J’ai du mal à faire le corps et la tête. Tout est dit dans le corps…

BAYOL THEMINES Lionel
Photographe
" Orga-Muta ", Tirage argentique, 63 cm x 70cm, 2004
Avec l'apparition des méthodes de contrôle génétique et de la miniaturisation des technologies informatiques et mécaniques, l'homme tend aujourd'hui à maîtriser sa propre évolution. Il prévoit d'ores et déjà son amélioration et l'adapte à ses futures desseins en s'extrayant de la nature.
Cette partie d'orga/muta se veut exploratrice des différents possibles d'évolution que nous proposent, dans un futur proche, les techno-sciences, celles-ci ayant pour but l'amélioration chimérique de l'homme.

BEAUDELERE Karl– KXB7
Dessin
Entité infinie rouge, 2016, stylo à bille sur papier, 29.7 x 21 cm © Courtesy Galerie Hervé Courtaigne, Paris
Karl Beaudelere a grandi dans un quartier populaire de Marseille. Enfant dyslexique et gaucher, il aime dessiner et s’évader d’un environnement familial pesant. En 1977, il découvre Les Fleurs du malde Charles Baudelaire, une œuvre qui le marque profondément. Toutes ses créations sont en lien avec le recueil de Baudelaire, qu’il « ressasse » inlassablement et dont il fait tatouer des extraits sur son propre corps. Dès 2011, il commence une série d’autoportraits avec de simples stylos-billes. L’artiste porte depuis lors une cagoule retournée qu’il a peinte et rehaussée d'écrits de Baudelaire et se présente comme « l’entité » du poète, associée au nom de code KXB7.

BEAUFILS Philippe
Sculpteur
"Le dernier éteint la lumière", verre, urane, lumière UV,
250 cm x 150 cm, 2011

BECKER-ECHIVARD
Anne-Catherine
Photographe plasticienne
"triple A", tirage fujiflex sous diasec, 2x (100 x 200 cm), 2012
"Le poisson est un animal de grande signification symbolique : symbole d'un dieu de l'océan comme le dieu Noun en Egypte, "Seigneur des Poissons", symbole de la fécondité et de l'amour comme Aphrodite, née de l'écume de la mer et plus ou moins assimilée à un poisson, symbole encore d'un dieu créateur ou sauveur ou protecteur....Le poisson onirique est souvent donné comme symbole de l'inconscient. D'une façon générale, le poisson symbolise l'être et ses émotions, l'amour et la paix. Le poisson, de plus, a la réputation de grandir tout au long de sa vie et de garder les yeux toujours ouverts. Qui, mieux que lui, pouvais-je placer dans un décor minutieusement fait main, pour parler de nous, de nos travers, de nos angoisses, de nos rêves... "

BECKER-ECHIVARD
Anne-Catherine
"Soccer Cheese Balls", photo sous diasec, 100 x 200 cm, 2010
Je crois en l'impact social du sport. La Coupe du monde du football passionne la planète entière. Tous les 4 ans, elle suscite émotions et élans patriotiques. Il y a un effet, que seul le foot peut produire, la dimension nationale et une capacité de ferveur et de communion autour de la réussite de nos équipes. Les mondiales du foot sont un miroir des fiertés nationales.
La Coupe du monde de football est un miroir de la planète, elle peut aussi être à l'origine de tensions, de sentiments de revanche, voir même de guerres.

BEDEZ Jean
plasticien
"L'Art du combat", mine de graphite sur plomb, 30x30cm (x3)
2014
Courtesy of Rebecca Fanuele
Courtesy Galerie Suzanne Tarasieve
Deux hommes se faisant face autour d'une table d'où émane une lumière vaporeuse, l'air grave et concentré. Une lourde atmosphère pèse sur cette scène énigmatique, entre blancheur immaculée et noirs profonds. Reprenant le titre d'un ouvrage du joueur d'échecs David Bronstein1, Jean Bedez interprète ici au graphite trois photographies d'un moment historique. En 1972, alors que la guerre froide oppose depuis plus de vingt ans les blocs de l'Ouest et de l'Est, l'Américain Bobby Fischer remporte le titre de champion du monde d'échecs face au Russe Boris Spassky, précédent tenant du titre. Jeu de stratégies fatales, impliquant de part et d'autre le sacrifice d'un nombre important de pièces, où le temps et sa gestion sont les équivalents d'une exécution programmée, les échecs se font ici allégorie d'impitoyables luttes de pouvoir. Sarah Ihler-Meyer

BEDEZ Jean
"Constellation du dragon", 2019,
mine de graphite sur papier, 67 x 42 cm
© Jean Bedez – Photo : Rebecca Fanuele – Courtesy Galerie Suzanne Tarasieve, Paris
« "Le tourbillon de la vie" est une série photographique initiée en 2011. A partir d’images issues d’albums familiaux, Renaud Auguste-Dormeuil révèle par soustraction une personne ou un élément du paysage, détouré et commué en ciel noir étoilé. La retouche ici ouvre de petits abîmes, crée de la profondeur, des trouées poétiques dans l’image. »
– Alexandrine Dhainaut in Revue Zéro2, 2018
BELZÈRE Stéphane
Peintre
"Adam et Eve", acrylique, huile, 2x (150 x 160 cm), 2013
Les tableaux Adam & Eve versions 1 et 2, font partie de la série des tableaux : « Bocaux anatomiques et Grands bocaux » que j’ai réalisés au Muséum National d’Histoire Naturelle où j’ai peint « sur le motif » de 1995 à 2002 environ. Cette exploration picturale était motivée par une sensation de fascination très forte, d’inquiétante étrangeté, mêlée à un sentiment de répulsion provoqué par la vision du vivant conservé. Ma recherche actuelle en peinture, poursuit et prolonge ces préoccupations sous différentes autres formes

BENBOUTA Nadia
Peintre
" Amalgame 6 ", huile sur toile, papier peint, 250 cm x 250 cm, 2005
Issue de plusieurs cultures, je revendique (sans pour autant être sectaire!), toutes formes de métissages. Ma peinture est mixte. Elle est le patchwork de plusieurs entités. Ainsi mes tableaux sont conçus à partir du mélange et de la juxtaposition d'éléments qui font partie de registres divers (utilisation d'images provenant de plusieurs médias, d'icônes appartenant au domaine de l'histoire de l'art, textes et citations d'auteurs, références à des ouvrages variés (encyclopédies, revues porno...), techniques d'impressions diverses, tapisseries...).
J'aime le mélange des genres; créer des associations inattendues; assembler, coller. En créant, je tente d'interpénétrer et de juxtaposer des territoires, afin d'abolir certaines frontières et de donner ainsi à voir un nouvel espace issu de mon imaginaire.
Réordonner le bordel.
Repenser l'amalgame.

BENVENISTE Olivia
Peintre
"Personnages aux cheveux et dents", graphite sur papier contrecollé sur aluminium, 35cm x 60cm, 2006
Je cherche à représenter différents moments qui parlent de la fragilité de l'être en faisant résonner une certaine présence des personnages. C'est aussi suggérer tout ce qui est éteint contre ce qui est animé. Enfin, je me situe par rapport aux icônes religieuses car je suis dans une élaboration pensée de l'image et je tends à ce qu'elles soient incarnées par quelque-chose d'invisible.
BERNIÈRE Nicolas
Peintre
"Grande table", acrylique et matériaux divers sur toile, triptyque, 130 x 170 cm, 2010
Mon travail pictural polymorphe est né de mes visites précoces des musées,
de ma boulimie d'images et de mon enfance voyageuse aux racines vagabondes.
Témoin privilégié de la multitude des cultures, du contraste des formes d'arts et d'expressions,
je développe autour de thèmes, des séries de styles et de techniques très variées.
La nature, la biosphère sont au cœur de mon questionnement, mes thématiques explorant
la figuration du vivant sous toutes ses formes.
La peinture est pour moi affaire de gourmandise depuis le début !

BERTHOLON Ghyslain
Plasticien
"Deupatosaurus" résine et acier, 350 x 205 x 170 cm, 2007
Fossile d’anticipation, ma Deupatosaurus fait avant tout état de notre rapport à la nature : une nature dédiée aux seuls besoins de l’humanité. L'automobile est ici présentée comme une aberration de l’évolution technologique vouée à une inexorable disparition.

BERTHOLON Ghyslain
Plasticien
"Taupologie", 2005-2017, impression sur plexiglas en boîte lumineuse, 53 x 79 x 15 cm © Ghyslain Bertholon
A travers la réappropriation des crassiers de Saint-Etienne, cette œuvre, intitulée “Taupologie”, synthétise à la fois la richesse du passé de cette ville et ses formidables perspectives d'avenir. L'histoire industrielle et minière de la ville devient le socle magistral d'une histoire assumée. Poétique, positive, décalée, forte et emblématique, l'œuvre peut rapidement s'imposer comme l'un des symboles de l'identité stéphanoise.

BERTHOLON Ghyslain
Plasticien
Je suis né quand il est mort (Autoportrait d’après Albrecht Dürer), 2007, photographie numérique, tirage Inkjet sur papier, 90 x 70 cm © Ghyslain Bertholon
Détournant le célèbre Autoportrait d’Albrecht Dürer, Ghyslain Bertholon se sert de la technologie du numérique pour concevoir un autoportrait où se fondent les visages des deux artistes. Si le maître prit soin de noter qu’il s’est « représenté ainsi à l’âge de 28 ans avec des couleurs inaltérables », Bertholon prend le contre-pied technique de l’œuvre originale avec une impression à jet d’encre, créant ainsi une image censée s’effacer d’ici 50 à 70 ans.

BERTHOLON Ghyslain
Plasticien
Je suis né quand il est mort (Autoportrait d’après Albrecht Dürer), 2007, photographie numérique, tirage Inkjet sur papier, 90 x 70 cm © Ghyslain Bertholon
Détournant le célèbre Autoportrait d’Albrecht Dürer, Ghyslain Bertholon se sert de la technologie du numérique pour concevoir un autoportrait où se fondent les visages des deux artistes. Si le maître prit soin de noter qu’il s’est « représenté ainsi à l’âge de 28 ans avec des couleurs inaltérables », Bertholon prend le contre-pied technique de l’œuvre originale avec une impression à jet d’encre, créant ainsi une image censée s’effacer d’ici 50 à 70 ans.

BIOULÈS Vincent
Peintre
"L'après-midi à Donnafugata II", 2015, huile sur toile, 97 x 130 cm © Vincent Bioulès. Courtesy Galerie La Forest Divonne
C'est le paysage languedocien qui m'a donné envie de peindre mais ce que je fais aujourd'hui n'aurait pu exister sans l'expérience de l'abstraction. La lumière est le personnage principal du tableau.

BIZOT France
Photographe
"L’île", 2017, vidéo d’après des photographies de l’île Seguin prises depuis le même point sur le Pont de Sèvres de 2004 à 2017, 5’46’’ © France Bizot
Depuis le 27 février 2004, il y a 13 ans, je photographie l’île Seguin du Pont de Sèvres. Exactement du même point. J’ai donc observé la démolition de l’usine Renault, ainsi que les quelques années qui ont suivi jusqu’à la reconstruction de ce qui est devenu La Seine Musicale.

BOGGIO Xavier
Sculpteur
"GOUTTE", résine-fibre de verre, 70cm x 250cm, 2007
J'élabore depuis les années 1980 des pièces polychromes de grandes dimensions, réparties en cinq séries autonomes bien distinctes comme des Stèles, Culbutos, Gouttes et Flèches et surtout les célèbres Colosses et Géants. Il s'agit de grandes pièces de 2m environ de hauteur exécutées selon un subtil arrangement de ciment, sable et surtout de résine translucide disposée à plat, couche par couche, me permettant d'y inclure à mon gré des signes abstraits ou des motifs anthropomorphes. Ayant réussi à décloisonner genres, styles, sujets et techniques, je viens d'achever une série de 366 peintures de grand format durant l'année 2008.

BOISROND François
Peintre
"Gilles au Louvre", acrylique sur toile, 196 cm x 150 cm, 1996
Je vais au Louvre comme si j'allais à l'église. Il y a des gens qui sont au bord du suicide et vont à l'église pour se remonter le moral. Et moi, c'est au Louvre que je me réconcilie avec l'humanité. Je sais que je devrais être abattu par la grandeur et la qualité des peintures. En fait, j'en ressors rempli de foi pour me mettre au travail.
BOISROND François
Peintre
"La pomme Decaux", acrylique sur papier, 100 x 73 cm, 1992
Contrairement au jazz et au cinéma, la peinture n'est pas morte. Elle est, comme la littérature, appelée à ne jamais mourir car elle est plus vieille que les autres arts. Elle a franchi le cap de la mort. Tant qu'un peintre aura envie de voir le monde Par ses yeux et pas par les yeux des autres, il y aura de la peinture. Il y aura toujours de la littérature tant qu'un écrivain écrira quelques mots, seul dans son coin, comme puni."..." Son monde est le nôtre, strictement, mais vu de la fraîcheur, c'est-à-dire de ce poste stratégique parfait pour un artiste qui a le courage de peindre ce que le monde voit et que personne ne veut regarder...

BOISROND François
Peintre, professeur aux Beaux-Arts de Paris
"En montagne (en voiture)", 1992, acrylique sur toile, 62 x 122 cm
© François Boisrond
C'est vraiment un paysage typique. Ça doit venir de mon côté "Ecole de Barbizon" ou même "Impressionniste" qui, pendant l'enfance, a fait ma culture de base en peinture. Même si je ne l'ai pas vu en vrai, c'est le genre d'endroits dont je ne peux pas me lasser...

BOISROND François
Peintre,
Pauline, 2017, acrylique et huile sur toile, 46 x 38 cm © François Boisrond
Il faut que cela parte d’un sentiment. Pour moi, peindre, c’est essayer de retenir le sentiment et de le mettre dans le tableau.

BORDERIEUX Philippe
Peintre
"Les quatre grands dessins", encre, lavis, crayon sur papier, 80 cm x 105 cm x 4
2006
Le dessin sur papier est une technique rigoureuse, chaque passage de trait forme des rhizomes, des enracinements féconds.
Voici le théâtre d' une danse de masques et d'os, de tiges et de fleurs. Le dessin ordonne, exige par une impérieuse force à ne pas penser qu'à lui. M'éloignant pour un moment de la peinture, ces quatre dessins aux traits souples et cursifs sont comme des doigts pointés, des griffes sur la page blanche.

BORGIA Marie L
Photographe et vidéaste
Rencontres en Amnésie, 2019, photographie et vidéo © Marie L Borgia
« D’eux il ne pourrait rester à léguer qu’un vieux cliché, une gravure décrochée du mur, un coussin, une clef dont on ne connaît plus le coffre ou la porte, un étui de rouge à lèvres ou un réveil aux aiguilles arrêtées. C’était sans compter avec cette rencontre altruiste d’une photographe venue jusqu’en amnésie leur apporter des images inédites de leur aspect d’aujourd’hui. Avec ces images construites, essentielles, Marie L Borgia a su donner forme à leurs ressentis, à leurs diverses émotions et finalement à la singularité de leur être. »
Christian Gattinoni

BoTH
Le sourcier, 2021,
encres sur papier marouflé sur toile, 159 x 119 cm
© BoTH
Baignant dans les ondes et les vibrations du cosmos, le sourcier regarde vers la voûte céleste mais toute son attention est concentrée dans le creux de ses mains : il y tient une baguette en bois de coudrier. Tout en déambulant, il percevra le signal s’il passe au-dessus d’une nappe phréatique. Sorcier peut-être, son étrange sensibilité le sert dans sa quête : chercheur d’eau, il découvre cette ressource vitale sous terre. Debout, il ressent son ancrage tellurique. Nous ignorons si son ombre au sol est projetée par le soleil ou par la lune. En inversant toutes les valeurs chromatiques de sa représentation, BoTH fait naître le doute car c’est une forme de négatif photographique qu’il place devant nos yeux.

BOUCHART Jeanne
Sculpteur
" Sphère étude n°1 ", bronze, 3 m, 1995
De la terre de la poussière et de l'eau en perpétuelle évolution, en perpétuelle mouvement. A quoi ça tient, à quoi on tient, comment ça tient, qu'est ce qui nous tient debout ; sur une tige, deux pieds ou quatre pattes ? Depuis les abysses, un irrésistible appétit de lumière, de connaissance, d'amour, la peur ?

BOUCHART Jeanne
Sculpteur
"Skoed", bronze, pièce unique, 149 cm, 90 Kg, 2009
Ce que je cherche : Faire affleurer dans l'espace réel l'impalpable...
Apprivoiser la présence fugitive et sauvage, latente mais invisible de l'Essence pour lui donner corps.
La matérialiser dans sa forme végétale et éphémère, la plonger dans un moule en plâtre pour pouvoir la faire disparaître en fumée et ainsi créer son vide, son absence dans l'espace ...
Ce creux appelle le bronze fluide et brûlant qui en se figeant lui donnera sa densité finale, imputrescible et bien réelle dans l'espace.

BOURNIGAULT Rebecca
Vidéaste, " Water ", Vidéo, 2006
Courtesy of galerie Giroux
Rebecca Bournigault utilise la vidéo, la photographie et la peinture. Son travail influencé par l'actualité, la vie quotidienne, la musique... utilise l'intime afin d'atteindre l'universel. Chaque oeuvre comporte un monde en soi, une histoire. Les aquarelles et les photos sont en général réalisées en séries qui prises dans leurs totalités, fonctionnent comme des mises en scène ou la question des rapports entre les êtres est un thème récurrent. Son oeuvre propose ainsi des situations où l'autre se révèle autant par ses silences que par ses récits.
BRÉGEAUT Anne
La nuit surgit, 2019,
peinture vinylique sur toile, 41 x 33 cm © Anne Brégeaut, ADAGP Paris 2021
Anne Brégeaut développe un univers intime onirique et fantasmatique très imagé et coloré. Des rapprochements incongrus ou absurdes viennent contaminer un monde au premier regard joyeux, sentimental et presque enfantin le rendant tour à tour inquiétant, ambigu ou fragile. Son travail est du côté d’une peinture non démonstrative et il privilégie notre attention à la vulnérabilité des choses ainsi que celle de notre propre regard.
BRESSOLIN Bruno
Plasticien
"Sang d'encre", encre sur papier, 53 x 80 cm, 2013
Réalisation d'une Peinture/Dessinée sur un point d'actualité choisie au sens large chaque jour de l'année selon une pratique du photo réalisme. Ces images appartiennent à une multitude de sources : capture d'écran internet, images télévisuelles, supports papiers de journaux et magazines qui questionnent sans cesse le statut de l'auteur. Bruno Bressolin travaille comme un peintre mais aussi comme un graphiste. De son pinceau coule une encre noire, fluide, expressive. Des taches de couleurs vives, gaies et irrespectueuses rehaussent la noirceur de son trait vigoureux. Le vocabulaire pictural de Bressolin est cinématographique. Mais la caractéristique la plus frappante de son travail est probablement son humour déjanté. Véronique Vienne.


BRESSOLIN Bruno
Plasticien
THANAKAN Antonin ARTAUD, 2017, encre, tampons et technique mixte sur papier Arches, 30 planches, 120 x 80 cm © Bruno Bressolin
Affaire obscure s’il en est, un génie dérangé barattant sa prose à l’aide d’un marteau, tel un magistrat de la morphosyntaxe rêvant d’une langue hors-la-loi, d’une glossolalie universelle et incarnée. « Toute l’écriture, disait Artaud dans une phrase restée célèbre de L’ombilic des limbes, est de la cochonnerie. » Artaud expliquait qu’il ne racontait pas d’histoire, mais qu’il égrenait seulement des images. ANTONIN, mon frère, je t’eus connu. Momo, môme chiant, je t’ai aimé à la première écoute.

BRIEY (de) Ariane
Peintre
"Dans la ville, il y a l'arbre", 2005, papier, textile et broderie, 280 x 140 x 100 cm © Ariane de Briey
L’arbre fragile apporte dans ce monde minéral la vie de la nature au rythme des saisons.
Les entrelacs d’une carte déployée symbolisent nos itinéraires et nos choix. Où vous situez-vous ?

BRISSE Joël
Peintre, " Sans titre ", Huile sur toile, 162 cm x 130 cm, 2007
"Je dois trouver dans la peinture une sorte d'instabilité. Je cherche l'étrangeté de la chose représentée : elle résiste à l'espace et au fond, elle se fige, elle devient exemplaire (comme dans les icônes) et révèle son surplus de sens"

BRISSE Joël
Peintre
"Triptyque", huile sur toile, 90x195 cm, 2008
Quand il y a de l’absence, on ressent l’ effet de présence de manière beaucoup plus forte : lorsque j’avais 14 ans, on m’a emmené à Auschwitz, tu sens qu’ il y a des corps là, dans les chaussures, derrière les lunettes…comme la silhouette du type d’Hiroshima et rien autour… La place de l’absent, de celui qui a disparu…
BRISSE Joël
Peintre
"Tiphanie", huile sur toile, 150 x 195 cm, 2012
Dans un tableau qu'est-ce qu'un fond juste par rapport au personnage ?
Le fond participe de la présence. Ce n'est pas un support, mais les couleurs, la texture et la densité qui lui donnent son poids.
Le fond inscrit le sujet dans sa vie propre : il te regarde.
Quand le fond arrive à une certaine qualité, la peinture devient silencieuse.
C'est le dernier souffle !

BRISSE Joël
Peintre
"Milkman", huile sur toile, 195 x 165 cm, 2013
La figure du laitier, figure mythique du « milkman » dans les pays anglo-saxons nous a inspirée par les multiples interprétations possibles qu'il suscite dans l'imaginaire populaire. À la fois image rassurante du bonhomme qui apporte le lait pour nourrir la famille, ou fantasme de l'amant potentiel lorsque le mari est parti au travail ou encore, avec sa casquette et ses tee-shirts moulants, rappel de fantasme homosexuel.

BRISSE Joël
Peintre et cinéaste
"Maisons roses", 2009, huile sur toile, 195 x 260 cm
© Joël Brisse
Une maison individuelle, quand j'étais gosse j'en rêvais moi qui vivais dans une cité HLM. Une maison rose avec tout ce qu'il faut à l'intérieur comme dans “Mon oncle” de Tati. Aujourd'hui toutes ces maisons identiques blotties en troupeaux grégaires dans des lotissements ne sont plus que des prolongements des zones d'activité qui dévorent le paysage.

BRISSE Joël
Peintre et cinéaste
Autoportrait, 2009, huile sur toile, 190 x 130 cm © Rodrigo Rojas
L’avantage de l’autoportrait c’est qu’on ne pense pas à ce qu’endure le modèle, le temps n’existe plus. On fixe son visage comme si c’était un objet et c’est dans l’écart de la transposition que ça se met à vivre ou pas.
BRISSE Joël
"La fascination de l’étang", 2021, huile sur toile, 180 x 180 cm
© Joël Brisse, ADAGP Paris 2021
Le tableau que j’ai fait pour la biennale me rappelle une nouvelle de Virginia Woolf, "La fascination de l’étang". Personne n’a jamais vu la carpe géante qui l’habite, les voix qui montent de sa profondeur sont désespérées. Comme un trou noir prêt à avaler la vie qui l’entoure.

BROQUISSE Valérie
PhotographE
Some Home, 2014-2015, photographie numérique, diaporama, 6’44’’ © Valérie Broquisse
Some Homeest l’histoire du retour dans la maison de mon enfance, dans ces greniers chargés de mémoires où se trouvait ma chambre autrefois, lieu d’exil prématuré, encombré et solitaire. Dans le froid de l’hiver, il a fallu trier, évacuer ces objets abandonnés par trois générations successives, pour m’y installer de nouveau. D’une boîte a surgi une poupée, elle semblait vivante et je m’en suis emparée, elle m’a accompagnée pour revisiter le passé et réinventer ces lieux.
BRUNETEAU Philippe
Plasticien
"Faim du monde", résine, métal, bois, 1999
Mes œuvres s'appréhendent, se découvrent en plusieurs temps. Les titres, les mots, ont autant d'importance que l'image et la forme, les deux sont liés, indissociables. Et dans chacun de ces deux aspects, une fois de plus, il faut souvent plusieurs lectures pour essayer d'en comprendre tout le (s) sens. Des œuvres, au-delà de leur esthétique, aussi faites pour inciter à la réflexion , interpeller le spectateur et pourquoi pas susciter le dialogue ?

BRUNO Fanny
Photographe, " Aux plus forts guerriers, les plus belles femmes "
Tirage argentique, 50 cm x 70 cm x 12, 2006
Pour toujours / Main dans la main / Joue contre joue Aux plus forts guerriers, les plus belles femmes Leurs doigts apaisent / leurs bouches soignent
Mentons nous : on ne nous ment pas / Rions : nous enfantons nos monstres
Sous la pellicule, la violence est réelle / L'exposition brûle
Le sol se dérobe / La raison s' enflamme