Frédérique JACQUEMIN
"Arcane XVIII", La Lune, 2018, céramique à froid, 33.5 x 22.5 x 8 cm © Frédérique Jacquemin
– Photo : Michel Giorgis Comte
Ces deux pièces sont extraites d’un ensemble de 23 arcanes d’un tarot de Marseille revisité. Mythologie hybride, syncrétisme, références littéraires... ce sont concentrations de motifs et de formes, de peintures dans la peinture, surprises dissimulées, arborescence de références qui font spectacle. La surenchère de racines, aussi bien formelles que lexicales, permet d’étouffer la “carte d’identité” géographique et temporelle des statues, tandis que leur dimension modeste insiste sur leur préciosité d’objet de cabinet de curiosité.
JEAN Christine
Peintre
"Mer des humeurs", encre de Chine sur papier marouflé sur toile
85 x 60 x 14 cm, 2008
C'est au sol sur le papier imprégné d'eau que de l'encre est jetée. Dans les creux du support déformé, les teintes subtiles de l'encre de Chine, noir bleuté, noir rouge, noir noir, se dissolvent et, en se décomposant, forment des lichens, des dessins minéraux. A la croisée des verticales et des horizontales, différents points de vue s'enchevêtrent.
Alors, chaque tache devient évènement.
JEAN Christine
"Voies anonymes #10", 2015,
fusain sur papier, 150 x 220 cm
© Christine Jean, ADAGP Paris 2021 – Photo : Alex Krassovsky
Mes premières émotions esthétiques sont liées au Havre, ville moderne et minérale, immergée dans les mouvements lumineux du ciel et de la mer. La rencontre de l’angle droit et du fluide, du solide et de l’instable, du permanent et du fugitif a aiguisé ma vision : lointain et proche, microcosme et macrocosme, brusques ruptures, rythmes et variations de lumière, transformation constante. Avec le temps, mes multiples recherches m’ont incitée à utiliser des matériaux hétérogènes et à accueillir ainsi le hasard, ouvrant une forme en devenir. Au travers de mon expérience de la matière – la peinture d’abord, mais aussi la photographie, le cuivre, l’acide, l’encre – s’établit un parallèle entre les processus à l’œuvre dans la nature et dans la pratique picturale.
JORION Thomas
Photographe
"CANDY BAR", technique mixte sur toile, 114 cm x 146 cm, 2008
Aujourd'hui je parcours le monde avec une idée en tête : Chercher et présenter des ilots intemporels.
Mon travail se base sur notre perception du temps, de la façon dont il s'écoule et surtout de son absence de linéarité. Certains lieux se retrouvent ainsi comme « figés » dans le temps. Alors que notre société se développe et file à cent à l'heure, ils sont régis selon un écoulement temporel déformé, allongé, ils paraissent comme inanimés ou en veille.
Ce travail recouvre également une dimension sociale, à la recherche du sens alternatif que suggèrent ces lieux. D'une autre vision des choses et des apparences. En présentant notamment des sites qui sont laissés pour compte par les pays opulents.
JOURDET Michaël
Vidéaste
"Abstract matte paintings", 2015-2017, vidéo numérique, 5'00'' © Michaël Jourdet
Les Abstract matte paintings sont des peintures exposées au moyen de la vidéo. Le matte painting est un procédé cinématographique qui consiste à peindre un décor, souvent des paysages, en y laissant des espaces vides, dans lesquels une ou plusieurs scènes filmées sont incorporées. L'Abstract matte painting remplace ces peintures figuratives (trompe l’œil) par des compositions abstraites. La séquence vidéo obtenue est ensuite mise en boucle et projetée sur une toile monochrome blanche.
JR
Photographe
"28 Millimetres Women Are Heroe Action in Kibera Slum into the Wild Kenya", 2017, lithographie
70 x 100 cm © JR - Social Animals. Courtesy Idem Paris
J’aimerais amener l’art dans des endroits improbables, créer avec les communautés des projets tellement grands qu’ils forcent le questionnement. Tenter dans des zones de tension comme le Moyen-Orient ou le Brésil, qui sont fortement médiatisés, d’avoir des images qui offrent d’autres point de vue et de créer du beau là où l’on ne l’attend plus.
JUDIT & G.JR KURTAG
Vidéastes
"Une grammaire du temps", vidéo, 2004
Une grammaire du temps est telle une marche à travers l'architecture du visible, au centre de laquelle, nous cherchons une forme reconnaissable : un visage en tant que sculpture abstraite. Le temps est arrêté, ainsi nous pouvons creuser profondément en lui. Prenant le mouvement comme ultime référence, mes vidéos embrassent la perception liminale de la réalité plutôt que de décrire le monde.
Loïc JUGUE
Vidéo
Portraits lents, 2018, installation vidéo de 20 portraits sur écran, 20’00’’ © Loïc Jugue
20 extraits de portraits sont ici présentés, chacun étant initialement réalisé lors d’une séance filmée en 6 mn puis ralenti pour une durée de 20 mn. Avec ces portraits lents... très lents... Je cherche à filmer la vie qui passe... Mes images sont sans concession, elles ne cherchent pas à embellir. Elles montrent le processus fascinant de la vie qui s'écrit, s’inscrit, se grave sur le visage, sous forme de traits, de rides... formant d’étranges paysages humains.
JULIA Olivier
Peintre sur cuivre
"A la pointe d'une herbe 2", 2015, huiles et patines sur cuivre, 100 x 66 cm
© Olivier Julia
A la pointe d’une herbe, œuvre inspirée d’un haïku de Ozaki Hôsaï (Japon 1885-1926) :
« Sur la pointe d’une herbe
devant l’infini du ciel
une fourmi. »