OKROGLIC Laurent
Peintre
"Schéma de Jakobson 2", encres de couleurs sur papier Rives
63 cm x 91 cm, 2008
Courtesy of Galerie Claude Samuel
Mon travail graphique interroge les conditions de perception du réel. Plusieurs approches en constituent la structure.
D'abord, le dessin est élaboré comme une cartographie mentale dans laquelle surgissent les échos du monde et leurs fictions potentielles, les grands formats encollés sur toile confèrent au dessin un statut de peinture.
Les scènes réalistes, ensuite, sont des fictions faisant références à l'actualité politique et elles se donnent à voir comme une forme picturale discursive.
OKROGLIC Laurent
Peintre
"Combatif/Défensif", encre de Chine, acrylique sur papier Vinci
80 x 120 cm, 2010
L’image dessinée ou peinte ou autre d’ailleurs, conséquence d’une démarche artistique, est le reflet de la perception du réel filtré par l’ensemble des facteurs d’identité de son auteur. Il ne reste dans le temps que l’œuvre comme archive d’une intention en rapport à un réel perçu, fonction ultime, témoin, regard temporel, événement saisi, temps déjà écoulé, cela aurait pu être une espèce de vanité…
OLCE (d') Nicolas
Plasticien
"My tailor is rich", tirage lambda sur aluminium, 2009
Nos artifices et nos concours de beauté, nos défilés, nos portraits fardés : c’est notre dernier podium, notre dernière de couverture, notre dernier vernis. La fin nous colle au teint.
OLCE (d') Nicolas
Plasticien
"Epicentre", plâtre et graphite, 20 x 120 x 120 cm, 2013
C'est dans le plaisir de l'incertitude que je travaille. Je mets ainsi en perspective le rapport de l'homme à l'incident, à la conscience du risque et au fantasme de l'épicentre ; cet endroit d'ou provient le phénomène, le doute et la perte de soi dans une explosion de lignes convergentes.
OLCE (d') Nicolas
"La trame du monde," 2012,
plexiglas gravé, acrylique, 204 x 610 cm © Nicolas d’Olce – Photo : Olivier Rose
On est sans doute devant une immensité, celle où se trouve l’artiste quand il commence un dessin, celle où l’imaginaire fout le vertige comme les mots d’un secret. La trame du monde est une griffure monumentale, une cicatrice sans fin dans le vernis noir et cosmique d’un plexiglas vierge. Perdue, à des années-lumière, on entend ses ondes comme un jargon délirant. Elle flotte dans l’imperceptible néant.
OLMETA Matthias
Photographe
"Quest for humility, Test III", Collodion humide sur altuglas, 100 x 207 cm
2009
L’objet est entre tous reconnaissable, biographique, narcissique et obsessionnel....Chimique, artisanale, "sa photographie" s'impose comme un démenti de l'acte industriel et de la nouveauté technique... Ode à la puissance et à l'énergie hors du commun, ces suites de fragments assemblés comme une litanie de "still life", offrandes au soleil et au feu, ne doivent rien aux vanités mais se révèlent être des ossuaires, des reliques de la seule famille autorisée, la sienne.
François Cheval, conservateur en chef du musée Niécephore Niépce.
ONODERA Yuki
Photographe
" Look out of the window ", gélatine silver print, 59 cm x 49 cm X 4
2000
Courtesy of Galerie RX
J'ai rassemblé dans cette série des images temporelles, à durée de vie courte. C'est-à-dire, des maisons récemment construites et qui sont jetées après avoir été habitées par une génération (une famille), à l'instar des produits industriels. Voilà pourquoi ces petites maisons n'ont pas d'histoire et n'ont pour mémoire que celle d'une famille et d'un individu. Mon attention ne s'est pas portée sur l'histoire mais plutôt sur le contenant, sur les chambres éclairées et les fenêtres.
OREN Mona
Sculpteur - Installateur
" Mille Feuilles ", latex, 10 cm x 10 cm (variable), 2002
Ma démarche artistique tourne autour des "fleurs". Mes sculpturessont pour la plupart éphémères et "meurent" tout comme les êtres vivants. Mon travail parle de la beaté et de la peur, de la vie et de la mort, de l'instant et de l'éternel, du désir, de l'espoir et de la perte.
A chaque fois, j'essaie de garder et d'exprimer mes émotions. Rien n'est permanent, les pièces sont très fragiles. C'est un cycle continu de construction, destruction et recontruction et je cherche en permanence à capturer le temps et la beauté pour toujours.
ORLAN
photographie et réalité augmentée
Self-hybridation Opéra de Pékin #5, 2014, photographie et réalité augmentée, 110 x 110 cm © ORLAN. Courtesy Galerie Ceysson & Bénétière, Paris
L'Opéra de Pékin est un art traditionnellement masculin, les hommes y jouaient le rôle des femmes. Mon intention était donc de troubler cette règle en jouant mon rôle par l’intermédiaire de mon avatar 3D en réalité augmentée. J’ai fait faire un scan de mon propre corps et fabriquer cette Reine des Masques faisant des acrobaties dans la continuité de mes tentatives de sortir du cadre. La réalité augmentée rend mon œuvre ludique et interactive, la désacralise et crée un dialogue avec le public qui peut se photographier avec mon avatar.
MODE D'EMPLOI : 1/ Téléchargez l’application gratuite AUGMENT Tracker – 2/ Scannez avec AUGMENT la photographie pour voir apparaître l’avatar 3D d'ORLAN – 3/ Photographiez-vous avec l'avatar et partagez sur les réseaux sociaux dans le monde entier.
ORTOLI Solène
Peintre
Le couple, 2016, acrylique sur carton blanc, 40 x 60 cm © Solène Ortoli
Ma pratique part, et ce pour toutes mes peintures, d’une nécessité de traduire des situations réalistes. Cependant, je préfère qu’il se dégage de mes images une logique sourde plutôt qu’explicite. Les objets, postures et paysages y apparaissent donc sous forme de codes et de symboles au travers desquels je cherche à créer une forme de mythologie personnelle. J’ai aussi la sensation qu’il me faut loger ces situations dans une forme d’architecture. Je peins souvent les fonds en premier, comme je fabriquerais un décor, puis je mets en place les personnages ainsi que les accessoires nécessaires à la narration. Cette façon de concevoir une peinture provient sans doute de ma formation de scénographe et du rapport à l’espace et à la mise en scène. J’ai aussi la sensation qu’il me faut loger ces situations dans une forme d’architecture.
OSHIMA Kazuyo
Sculpteur
" Voeux de paix ", 210 bébés dans des coquilles de noix, 10cm, 2005
"Voeux de paix"
Regarder-les
Pleurer, rire, baîller, dormir
En toute quiétude...
Tendez l'oreille
Au son de leur voix qui pleure, qui rie,
Qui baîlle et qui gazouille... Vous les entendez...
Ecoutez
Ce coeur qui a besoin de la paix...
OSTAD Roshanak
Photographe
"Tea-Bag Words", photographie, 50 x 70 cm, 2010
Le projet « Tea words » utilise le thé comme vecteur de questionnements sur les identités multiples des migrants, sur les chocs et les fusions culturels qui y sont associés. Pourquoi le thé ? Le thé est délicat, mais il exprime avec force l'identité de son terroir. Le thé infuse : il donne, en se vidant. Le thé est aussi la boisson par excellence de nombreuses nations à la pointe des dynamiques migratoires. Le thé était également la boisson emblématique de la Corée, pays d'accueil des migrants où je réalisais ce projet.
OUDRIX Frédéric
Peintre
Moussa, 2016, gouache sur papier, 200 x 210 cm © Frédéric Oudrix
J’ai transporté Moussa dans une végétation exubérante avec l’idée que cette image le mettrait à l’abri. Ce ne fut pas le cas. Moussa à vécu le pire. Cette peinture est donc un peu un échec. Néanmoins, à l’instant même où je lisais la lettre de la Biennale d’Issy me demandant cette peinture, Moussa, après cinq mois d’absence, frappait à ma porte.