PAHLAVI Axel
Peintre
Renaud, 2015, huile sur toile, 20 x 15 cm © Axel Pahlavi
Axel Pahlavi dépeint une humanité marquée par l’abandon et la tragédie. Les tableaux de sa série Visage apportent une évolution synonyme d’ouverture et d’espoir. Par un trait et des teintes sobres, sans flamboyance, ils dressent les portraits d’êtres dont on devine qu’ils ont préalablement été à terre et qu’ils ont souffert, mais qui sont désormais à nouveau debout. Sur leur visage se lisent non plus l’abdication et la douleur mais un certain calme.
PAPRITZ Freddish
Sculpteur
" Manoïd ", acier et pierre, 105 cm, 1996
Ma démarche est de redonneer vie à une matière vouée à la perte, tout en édifiant son âme de machine, lui donnant mouvement et émotion en réalisant des robots figuratifs, ou des véhicules d'un autre temps.
A travers la froideur des matériaux que j'utilise, mon but est de leur apporter un nouveau destin...
Duo PARHÉLIE
Florence TASSAN TOFFOLA & Hugo VERLINDE
La course du soleil, 2021,
installation vidéo, lecteur vidéo, vidéoprojecteur et sculpture lumineuse, 160 x 40 x 40 cm
© Duo Parhélie – Florence Tassan Toffola & Hugo Verlinde
Nos créations naissent du rapprochement de nos disciplines, le verre et l’art numérique, et de leurs interactions possibles. La lumière est le verbe et le verre son réceptacle. Le verre fonctionne comme un appel, une brèche, une fenêtre où l’infini se laisse entrevoir. Nos racines ont à voir avec le travail des maîtres verriers, notre présent se conjugue avec le numérique. Nous sommes des passeurs de lumière.
A voir également sur la place de l’Hôtel de Ville :
ICARE, œuvre située à 4 mètres sur son piédestal, est une fresque entièrement réalisée en verre. Elle a été pensée comme une bannière dans le ciel en écho à la manifestation de la Biennale. À la tombée du soir et grâce à la magie du numérique, ICARE revêt son manteau de lumière.
PARIGI Renato
Plasticien
"Le solitaire", marbre noir, 65 x 25 x 25 cm, 2000
Pas une stèle, une figure, un corps, penché, pensif.
Une carapace et, à l'intérieur, un repli de lumière, comme une conque prompte à se refermer.
PASSARD Alain
Peintre également
"Asperges à la verticale", collage sur papier, 42 x 29.7 cm, 2008
Les collages réalisés par Alain Passard sont une traduction en image de sa passion du beau geste : un jeu de couleurs, de textures que l'on retrouve aussi bien sous cadre que dans l'assiette. Ils traduisent toute l'influence des légumes dans la cuisine du Chef, l'importance de l'œil dans la création d'une recette. Les "asperges à la verticale" font partie des plats-signature d'Alain Passard
PASZKO Małgorzata
Peintre
"Nostalgie", acrylique sur toile, 200 cm x 200 cm, 2004
De trop nombreux objets dans une petite chambre avaient déterminés mon premier travail de peinture, ainsi l'aventure a commencé avec ces Natures Mortes. Plus tard, se sont imposés les portraits, les étreintes, les ateliers solitaires, les intérieurs, les plantes, les paysages et les reflets. Par rapport aux sujets ma technique changeait, cherchant à les accompagner de la manière la plus juste. Parfois la nostalgie, doublée d'une difficulté à travailler, me faisait revisiter d'anciens terrains.
PASZKO Malgorzata
Peintre
"Grand Printemps", 2014, acrylique, pigments et liant sur toile, 175 x 210 cm © Malgorzata Paszko. Courtesy
Plus que de peindre le paysage, je voulais le faire sentir, faire entrer le spectateur dans le tableau. Pour peindre il faut sortir. Pour aborder un paysage on sort de chez soi et surtout, ensuite, on quitte ses acquis, son expérience. On écarte ses rêves pour savourer au mieux la réalité si palpable qu’elle vaut la peine d’être traduite, sans ambages, en peinture.
PAT H MART
Vidéaste
"Sad songs", vidéo, 2011
Je suis dans l’évocation d’un passé comateux, artificiellement maintenu en vie à travers tableaux, sculptures,
vidéos et installations, je livre sciemment un combat perdu d’avance contre le temps qui passe.
PAVLOVIC Bogdan
Plasticien
"Winter Wolves", acrylique sur papier, 50 x 65 cm, 2015
Utilisé comme personnage de contes ou comme symbole pour les emblèmes militaires ou autres, le loup a fasciné l'homme depuis toujours. Par la série de dessins «Winter wolfs », issue d'une série de photographies de loups de l'arctique, réalisées dans un parc zoologique, j'ai essayé de parler de l'homme lui-même : son caractère sauvage, son rapport avec la nature hostile, sa solitude, son destin incertain, sa force, ses faiblesses. Un clin d'œil au roman de Herman Hesse « Le loup des steppes ».
PERNOT Jean-Philippe
Vidéaste
" Beno Inori ", vidéo, 2006
En recherche perpétuelle sur la mutation de l'état et de la nature de l'être humain depuis plus de dix ans, mes recherches et création, hétérogènes et multi support/média s'imbriquent peu à peu pour s'écrire dans un "work in progress" traduisnat cette transgression fécondée à la Renaissance. La préparation d'un long métrage sur la découverte de la France par deux japonaises m'a poussé à étudier le Japon, à le découvrir et aller aux racines de sa culture et des ses mythes fondateurs qui continuent à d'inspirer les traditions, les us et coutumes et leur puissance créative.
PERRIER Noël
Peintre
"Bon appétit", acrylique sur toile, 81 x 100 cm, 2012
Mon travail revendique une figuration prosaïque, empreinte de futilité et reflet d'un parcours intime : objets qui m'entourent, courses du supermarché, collection de DVDs, catalogues d'expositions et revues d'art... auxquels s'associe l'aura d'un univers cinématographique nostalgique, de héros de BD ou de figures contemporaines charismatiques.
J'utilise ces signes de reconnaissance, communs à tous, pour les placer dans une nouvelle dramaturgie. Un peu comme lorsque l'on tourne rapidement les pages d'un magazine et que l'on observe des raccourcis détonants, tant dans les formes que les messages...
PERRIN Emmanuel
Sculpteur
"Transhumance", acier, 95 x 140 x 50 cm, 2013
Folklore populaire, activité traditionnelle,
on imagine aisément à l'énoncé du mot un tas d'animaux, brebis, moutons, vaches qui envahissent une ville, un village, un espace champêtre. Ils déambulent, baguenaudent insouciants, ils vont et viennent...
Transhumance c'est aussi l'histoire de l'humanité toute entière, de ses errances, de ses déplacements mais aussi de ses comportements physiques et sociologiques.
Les Bestioles, c'est nous....
PETIT Julie
Sculpteur
"Nature presque morte", Skaï, fourure, dentelle, velour..., 120 cm, 2011
Tel un maître queux, je mets en scène des repas où je me joue du vice et de la vertu, où les chairs et les nourritures terrestres se mélangent, pour réconforter ventres et esprits affamés.
Il est question de manger avec son œil, son corps et son esprit…
J’aime me jouer de mes convives, berner leur œil et leur estomac en proposant des choses qui ne sont pas ce qu’elles paraissent et comprendre la relation étroite qui existe entre les plaisirs de bouche et de corps…alors à table !!!
PEZEU Agnès
Plasticien
"Ligne de vie", céramique, variable, 2014
De cette chair de terre, je crée des formes fragiles et blanches qui pourtant représentent visuellement, dans notre inconscient collectif, la force, l'accroche, l'attache, des structures solides et permanentes. Or ces sculptures, faites d'éléments qui évoluent sont comme des êtres vivants, dont je tente de créer un génotype imaginaire et singulier .
PEZEU Agnès
"Tête", 2019,
grès émaillé, bois, paraffine, 45 x 32 x 32 cm © Agnès Pezeu, ADAGP Paris 2021
– Photo : Agathe Tissier
Les chimères, depuis mon enfance, peuplent mon imagination car elles étaient les premières représentations gravées que j’ai découvertes dans un vieux livre de mythologie retrouvé dans une malle du grenier de la maison familiale. La fascination face à ces dessins a accompagné mes rêves et mes cauchemars. Ces chimères m’ont aussi amenée à rivaliser avec les légendes en créant des êtres et des formes issus de ma vie rêvée. J’aime l’idée d’associer des éléments “sans queue ni tête” mais qui inventent une nouvelle mythologie que le regardeur capte instinctivement avec les codes de nos histoires et nos cultures... Nous sommes donc, étrangement, tous pénétrés du désir de fascination.
PIGALLE Sabine
Photographe
After Piero di Cosimo, 2012, photographie, tirage Lambda sur papier Fujiflex, 60 x 50 cm © Sabine Pigalle
Cette œuvre remixe et hybride une photographie contemporaine avec le portrait présumé de Simonetta Vespucci autrefois peint par Piero di Cosimo. Par le biais de techniques digitales, Sabine Pigalle revisite l’histoire de l’art et du portrait. Le modèle posant pour l'occasion n'est pas représenté pour lui-même, mais se fond, réactive, réincarne le tableau. Le portrait est donc ici à considérer comme un jeu de rôle, l'incarnation d'un archétype, l'expression de l'universalité. Telle une méditation sur la sédimentation temporelle et l'évolution de l'art du portrait, l’œuvre invite le spectateur à la réflexion plus qu'à une simple contemplation d’ordre esthétique.
Jean-Charles PIGEAU
"Entre ciel et terre", 1987,
cône en aluminium repoussé, disque de verre semi réfléchissant, base anneau pyrex avec miroir, 100 x 100 x 25 cm
© Jean-Charles Pigeau, ADAGP Paris 2021
« Il est des œuvres dont la rigueur obstinée révèle une manière d’être au monde, de l’ordre de la nécessité d’une relation de l’homme au cosmos. Une telle métaphysique traverse l’œuvre de Jean-Charles Pigeau. La quête du ciel est au cœur de sa démarche (...). Le vocabulaire formel de Pigeau s’élabore à partir de deux éléments fondamentaux : la ligne et le cercle. La ligne est souvent matérialisée par un javelot ou un fuselage, outil par excellence de la continuation du corps de l’homme pour atteindre une autre échelle. Le cercle est son autre “arpent” un cercle aux qualités bien particulières tantôt convexe/concave, mat/brillant, transparent/réfléchissant. »
– Jérôme Delormas, président de l’ISDAT de Toulouse, 1993
Pilar du Breuil
Photographe
Aveuglement #5, 2018, montage photographique, tirage sur papier Baryté contrecollé sur Dibond, 60 x 60 cm © Pilar du Breuil
A travers ces portraits, j’ai voulu montrer la cécité de l’être humain face à une multitude de faits, d’actes et de réalités. Mon choix a été guidé par ce que je vis et ce que j’ai vécu. Des images qui ont marqué ma vie, qui m’ont parlé, donné à voir, procuré des frissons, qui m’ont aidée à réfléchir, à sentir le monde autrement. L’aveuglement est-il soluble dans la vision ?
PODGAINYI Ivan
Dessin
Autoportrait, 2006, sanguine et charbon sur papier, 40 x 30 cm © Ivan Podgainyi
Pour donner à mes dessins leurs couleurs, j'utilise de la poudre de sanguine, du charbon et toute une sauce que je combine. Avec un tampon ou un gros pinceau, je dessine les formes de base, comme dans un brouillard. Puis je trace au crayon les lignes des yeux, des lèvres, du nez, les contours du visage, les cheveux. Ensuite, avec une gomme, je modélise la lumière et, avec un petit pinceau, je précise les formes. En vingt minutes, le dessin est prêt. C’est de cette manière que j’ai réalisé des milliers de portraits dans la rue.
PONS Sébastien
Sculpteur
"Sans titre", medium, latex, peinture acrylique, papier, 120cm, 2010
Ma démarche trouble en permanence le sentiment de vie en évoquant sa fragilité ambiguë, productrice d’interrogations : ce qui reste et ce qui est. Je m’attache à reformuler des genres tels que la vanité, le portrait, le paysage en utilisant une gamme d’imagerie scientifique, empruntée principalement aux sciences naturelles et à la médecine.
En croisant ainsi dans un même espace des références subjectives et objectives, je cherche un point d’équilibre, qui nourrit réciproquement chaque univers convoqué.
Mon travail s’articule autour d’une même thématique : le temps.
PONTHAUD-NEYRAT (de) Florence
Sculpteur
" Le Trio de Musique ", bronze, 210cm x 3, 2006
Je crée autour d'une armature en fer à béton, je compose ensuite avec des bois que je cherche dans la fôret pour mes sculptures métamorphiques. J'essaie aussi de jouer avec l'ombre et la lumière, avec les pleins et les vides... jusqu'à ce que cela me paraisse juste et j'assemble...
PONTHAUD-NEYRAT (de) Florence
Sculpteur
"La vache gourmande", épure fil d'inox et fil d'aluminium,
120 x 212 x 100 cm, 2013
Ayant le bonheur d'avoir un atelier en Normandie, entourée de vaches normandes et gourmandes... qui tendent le col vers moi et me ravissent, j'ai voulu suggérer dans cette épure la beauté de cet animal et son goût des bonnes choses...Elle est associée à une pomme... Ce n'est pas un hasard, elle est dans la mémoire humaine, celle d'Adam et Eve, celle des Hespérides, celle de Newton...
PONTHAUD-NEYRAT (de) Florence
Sculpteur
Arbre à jeux, 2015, bronze, technique du bois brûlé, 167 x 170 X 100 cm © Florence de Ponthaud-Neyrat
Je compose ensuite avec des bois que je cherche dans la forêt pour mes sculptures métamorphiques qui sont transformées en bronze selon la technique des bois brûlés, branches et écorces, que j’assemble au chalumeau, avec un jeu de bascule : poids-contrepoids… jusqu’à trouver l’équilibre. J’essaye aussi de jouer avec l’ombre et la lumière, avec les pleins et les vides… jusqu’à ce que cela me paraisse juste.
PONTHAUD-NEYRAT (de) Florence
"Oiseau de nuage", 2021,
grillage poulailler, branches de noisetier, feuilles, filasse, 70 x 115 x 140 cm
© Florence de Ponthaud, ADAGP Paris 2021
– Photo : Michel Bury
Née d’un nuage spirale tourbillonnant, cette œuvre légère, mobile et tournoyante nous rappelle l’envol et le ciel. L’air fait partie de notre ADN, ici représenté par les petits octogones de fer accueillant les branches de noisetier qui dessinent cet oiseau dans l’espace. Cette œuvre primitive, éphémère et naturelle traduit pour moi l’évolution de l’univers. Nous sommes tous faits de poussière d’étoile.
POVEDA Carlos
Plasticien
"Assiette #27", photographie contrecollée sur aluminium,
62 x 100 cm, 2013
Toujours intéressé par la réalisation de thèmes différents, "la nature morte" s'est imposée dans ses oeuvres. En 1998 le Musée Jacobo Borges de Caracas, Vénézuéla, fit une importante exposition de ses plats sculpturaux sous le titre de "Paysages domestiques" où Poveda montre une versatilité alchimiste dans l'usage des matériaux sur des supports ‘objets trouvés' dans un acte de composition hasardeuse qui semblerait répondre à une situation mimétique dans laquelle se conjuguent la réalite et la fiction en un objet sculptural abstrait.
PRAS Bernard
Plasticien
"Le petit pâtissier", photographie, 160 x 120 cm, 2013
Bernard Pras construit un ensemble d'objets hétéroclites tridimensionnels qu'il réunit en une surface bidimensionnelle et ce, à l'aide d'une lentille
fixée devant l'oeil et d'un angle bien précis.
C'est ce résultat qui compte pour lui. Il devient alors logique d'exposer les photographies des
différents résultats et de les déclarer comme tableaux.
Personnellement, ce qui m'a fasciné, c'est bien évidemment le chaos qui est la base du
résultat de l'oeuvre, m ais aussi le processus technique de son aboutissement : la culbute de
l'invention du « trompe l'oeil ».
Le cubisme a dénoncé le point fixe car nous sommes en perpétuel mouvement. Bernard Pras
le réutilise, tout en chamboulant les acquis de la Renaissance.
Salut Bernard, tu m'as beaucoup amusé !
Daniel Spoerri
PRAG
Sculpture
Les Hors l'histoire, 2012, clés à châssis, ciment, colle et agrafes, 50 x 200 x 20 cm © Prag
Une multitude de petits êtres réalisés en clés à châssis, les pieds coulés dans du béton, marchent irrémédiablement vers l'abîme qui les attend. Sans tête, ils ne voient pas le gouffre et la méprise qu'ils commettent. Ils ne sont rien mais ils n'en n'ont pas conscience. J'ai décidé de titrer cette œuvre Hors l’histoire en référence à un article de Roland Recht dans Le Journal des Arts (n°335 du 19 novembre 2010). Dans son papier, ce critique d'art qualifiait certains artistes « du Dimanche » ou « de chevalet », comprendre que leur activité n'a ou n'aura aucune influence sur le cours du monde.
PRUNE
Sculpteur
" Les bébés domestiques ", silicone mousse, 50 cm x 50 cm, 2006
Si depuis toujours l'homme semble vouloir se démarquer de l'animal qu'il considère comme son inférieur, l'hybride entre l'animal et lui-même reste omniprésent dans l'immaginaire humain.
A chaque époque, on observe de nouvelles expressions des chimères : mythologie grecque, divinités égyptiennes, gargouilles gothiques, etc...
Les Bébés domestiques, hybrides génétiques mixant l'enfant et le chien, sont donc les chimères de demain...